Les banques centrales du monde entier sont fortement sollicitées depuis l’éclatement de la crise financière globale en 2008. De ce fait, la politique monétaire est devenue un important sujet de discussion aussi bien au niveau académique qu’en ce qui concerne la société civile. Cette encyclopédie vise à fournir une vision et une compréhension critiques de l’activité des banques centrales à la lumière d’une approche pluraliste aussi bien d’ordre théorique que de nature pratique. Elle explique la complexité des interventions des principales autorités monétaires, leur cadre conceptuel et institutionnel, ainsi que leurs propres limites et inconvénients.

Tant les partisans que les opposants de l’intervention des banques centrales dans le système économique et notamment en ce qui concerne les activités et les institutions financières ont été amenés à apprendre, par la pratique récente bien davantage que grâce à la théorie dominante, qu’un grand nombre d’idées reçues sont à rejeter car elles sont fondamentalement erronées. Cela concerne aussi la nature même de la monnaie, qui a trop longtemps été considérée comme une marchandise parmi d’autres, sans aucune spécificité qui lui serait propre. Or, la crise globale et systémique éclatée à l’automne 2008 oblige la majorité des économistes et des banquiers centraux à repenser complètement la nature de la monnaie et, dès lors, les modalités des interventions de politique monétaire. En fait, les banques centrales ne sont pas capables de contrôler l’offre de monnaie ni d’augmenter le volume des crédits bancaires car celle-là et celui-ci dépendent des banques et de la propension à investir des entreprises.

Les quelque 250 entrées formant cette encyclopédie, écrites par des spécialistes de renommée mondiale en la matière, donnent une vision claire et synthétique des enjeux majeurs en politique monétaire de nos jours. Ce travail collectif contribue ainsi à une meilleure compréhension des défis que la communauté scientifique doit relever afin d’aboutir à une meilleure compréhension d’un élément essentiel (la monnaie) et d’un acteur clé (la banque centrale) pour le bien commun.